3. La famille dans tout ça

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Pour la fête des mères, SOS homophobie rappelle aux parlementaires que toutes les familles doivent être protégées

« Les enfants ont besoin d’un double référent paternel/maternel » / Des parents, c’est un papa et une maman !

Ces « référentiels » binaires ne cachent-ils pas une vision sexiste de la famille ? Est-ce qu’il doit réellement y avoir un rôle attribué au papa et un autre à la maman ? Quel rôle exactement ? L’homme, viril nécessairement, doit travailler pour représenter l’autorité, rapporter de l’argent dans le ménage et aller regarder des matchs de foot ? Pendant que la femme, elle, jolie, douce, soumise, s’occupe des enfants et fait le ménage ?
Encore une fois, que faire des parents célibataires ? Et combien de familles hétérosexuelles se reconnaissent encore dans ce modèle ?
Et puis, les parents ne sont pas les seuls référents adultes d’un enfant : le reste de sa famille et de son entourage sont autant de modèles possibles.
Ce dont les enfants ont besoin, c’est de parents qui les aiment et prennent soin d’eux, deux caractéristiques qui ne sont pas liées à l’orientation sexuelle des parents.
Les opposant-e-s à la parentalité des couples de personnes de même sexe ou des célibataires restent sourd-e-s aux témoignages des enfants vivants dans des familles homoparentales ou monoparentales et ne reconnaissent pas les résultats d’études montrant que ces enfants n’ont ni plus ni moins de soucis que ceux élevés dans des familles hétéroparentales.

 


 

Les enfants conçus par PMA d’un même couple de femmes seront-ils frères et soeurs ?

Il existe dans les pays autorisant la PMA pour les couples de femmes la possibilité de conserver le sperme du donneur afin de l’utiliser pour plusieurs grossesses et d’avoir ainsi des enfants du même géniteur.
Par ailleurs, dans la pratique, un couple de femmes est libre de décider si les enfants seront portés par la même mère ou non.
D’un point de vue génétique, les fratries d’enfants nés par PMA dans les couples lesbiens pourront donc être formées de sœurs/frères, de demi-sœurs/frères ou d’enfants sans liens génétiques entre eux.
D’un point de vue juridique, les enfants seront tous frères et sœurs, comme c’est le cas dans les familles hétérosexuelles dont les enfants sont nés de PMA ou adoptés.
La notion de fratrie est elle-même en pleine redéfinition, du fait de l’augmentation des familles recomposées. On l’entend communément comme les enfants d’un couple. Puisque le couple aura conçu son projet parental ensemble, les enfants qui naîtront et surtout seront élevés et aimés au sein de ce couple seront frères et sœurs.

 


 

Existe-t-il des études sur le bien-être des enfants de famille homoparentale ?

Plus de 800 articles scientifiques ont été consacrés à l’homoparentalité depuis 1972. Dont 10% ont été consacrées spécifiquement au développement de l’enfant dans les familles homoparentales. (source : Olivier Vecho, docteur en psychologie du développement-2013)
Ces études n’ont pas montré de différences significatives entre les enfants élevé-e-s dans des familles homoparentales et les autres, et en particulier aucun impact sur l’orientation sexuelle : évidemment, on ne devient pas homo quand on est élevé par des homos ! Sinon les hétéros n’auraient que des enfants hétéros…
Les enfants élevés par des couples homosexuels ne souffrent pas de l’homosexualité de leurs parents, mais de l’homophobie de celles et ceux qui, à l’école ou ailleurs, cherchent à les stigmatiser.
C’était la situation des enfants de divorcés avant que le divorce ne devienne plus fréquent et que cette stigmatisation ne disparaisse.

A lire en intégralité sur le site de Sos Homophobie

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