PMA Pour Tou-te-s » Témoignages http://pmapourtoutes.org pma pour tou-te-s, le site Mon, 23 May 2016 21:03:37 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.3.4 Christiane Taubira aurons-nous votre soutien pour la PMA? http://pmapourtoutes.org/2016/04/christiane-taubira-aurons-nous-votre-soutien-pour-la-pma/ http://pmapourtoutes.org/2016/04/christiane-taubira-aurons-nous-votre-soutien-pour-la-pma/#comments Thu, 14 Apr 2016 21:22:31 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=866 Il y a plus de 30 ans aujourd’hui que j’ai rencontré celle qui est devenue officiellement ma femme grâce à la loi que vous avez portée. Elle avait deux filles. Nous avons adopté deux autres enfants.  Ils ont grandi. Certains se sont mariés, d’autre pas. Nous sommes aujourd’hui grands-mères de 6 petits enfants. Nous nous

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Il y a plus de 30 ans aujourd’hui que j’ai rencontré celle qui est devenue officiellement ma femme grâce à la loi que vous avez portée.

Elle avait deux filles. Nous avons adopté deux autres enfants.  Ils ont grandi. Certains se sont mariés, d’autre pas. Nous sommes aujourd’hui grands-mères de 6 petits enfants.

Nous nous sommes mariées l’an dernier pour fêter
notre amour de 30 ans.

Lors de notre mariage, nos enfants étaient nos témoins et nous ont fait des discours à pleurer. En exprimant combien cette cérémonie leur permettait de se sentir une vraie fratrie. Merci Christiane de nous avoir permis ces moments inoubliables. Vous pouvez être fière du bonheur que vous avez donné à tous les couples qui veulent se dire oui.

Vous pouvez être fière du sentiment d’égalité ressenti par tous ceux qui ont aujourd’hui le droit et le choix de dire non.

Cela fait bientôt 25 ans, un quart de siècle, que je me consacre à faire connaître les familles homoparentales. D’abord en tant que militante associative, puis en tant que sociologue, je me suis attelée à produire des connaissances sur ces familles et à initier un véritable champ de recherche sur l’homoparentalité.

Alors oui, la possibilité de se marier est un progrès immense pour l’égalité des droits. Mais il ne faut pas s’arrêter au milieu du chemin,

il faut continuer, notamment en ce qui concerne les familles homoparentales

  • D’abord, il faut remarquer qu’à l’heure où un enfant sur deux nait hors mariage, les homos sont les seuls à devoir se marier pour être parents ensemble.
  • 2 conséquences : La 1ere c’est que lorsqu’un couple s’est séparé avant d’avoir pu se marier, les liens de l’enfant avec le second parent ne peuvent être protégés.La deuxième, c’est le sentiment paradoxal que m’ont confié nombre de couples de femmes d’avoir à adopter leur propre enfant pour devenir mère aux yeux de la loi.
  • Au Québec, lorsqu’un couple de femmes a eu recours à une procréation médicalement ou amicalement assistée, elles sont mères toutes les deux dès la naissance. Mais pour avoir une solution de ce type en France il faut déjà ouvrir la PMA à toutes les femmes et accepter que la filiation puisse reposer sur un engagement parental.

J’espère que nous aurons votre soutien pour l’étape suivante, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes

cette étape ouvrira un débat qui risque d’être tout aussi violent que celui que nous avons vécu avec le mariage pour tous.

  • Et puis, un dernier mot, il faut aussi penser à tous ces enfants qui ont deux papas dans le pays où ils sont nés et parce qu’ils sont nés du recours à une GPA n’en ont aucun en France ou alors qu’un seul.

Martine Gross, 13 avril 2016 lors de la projection débat du film « La sociologue et l’ourson » qui revient sur les débats sur le mariage pour tous en 2012 et 2013

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« Au Québec, dès l’accouchement, le nom des deux mamans est inscrit sur l’acte de naissance » http://pmapourtoutes.org/2016/02/au-quebec-des-laccouchement-le-nom-des-deux-mamans-est-inscrit-sur-lacte-de-naissance/ http://pmapourtoutes.org/2016/02/au-quebec-des-laccouchement-le-nom-des-deux-mamans-est-inscrit-sur-lacte-de-naissance/#comments Tue, 23 Feb 2016 08:03:06 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=845 « Je m’appelle Eliane, je suis en couple avec Jessy, une Française, depuis six ans. Nous avons une petite fille d’un an et nous vivons à Montréal. Voici notre histoire… L’article en intégralité sur WeAreLesFilles

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« Je m’appelle Eliane, je suis en couple avec Jessy, une Française, depuis six ans. Nous avons une petite fille d’un an et nous vivons à Montréal. Voici notre histoire…

L’article en intégralité sur WeAreLesFilles

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Ces couples de lesbiennes qui veulent un « papa » pour leur enfant – [Revue de Presse] http://pmapourtoutes.org/2015/12/ces-couples-de-lesbiennes-qui-veulent-un-papa-pour-leur-enfant-revue-de-presse/ http://pmapourtoutes.org/2015/12/ces-couples-de-lesbiennes-qui-veulent-un-papa-pour-leur-enfant-revue-de-presse/#comments Mon, 28 Dec 2015 19:15:41 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=818 Ces couples de lesbiennes qui veulent un « papa » pour leur enfant – [Revue de Presse] Article de Julia Pascual  publié le 28 décembre 2015 sur le site du Monde. « On n’est pas des parias, on veut avoir des enfants en France. » Virginie et sa compagne – qui ont requis l’anonymat –

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Ces couples de lesbiennes qui veulent un « papa » pour leur enfant – [Revue de Presse]
Article de Julia Pascual  publié le 28 décembre 2015
sur le site du Monde.
« On n’est pas des parias, on veut avoir des enfants en France. » Virginie et sa compagne – qui ont requis l’anonymat – réfléchissent à leur projet de famille depuis plus d’un an. Les deux femmes se sont mariées il y a quelques mois mais n’ont pas le droit de recourir à une insémination artificielle avec don de sperme anonyme en France. Cette technique de procréation médicalement assistée (PMA) leur est en revanche ouverte en Belgique ou en Espagne, mais Virginie « ne se voit pas dire à [son] enfant qu’il n’a pas de papa. On veut qu’il puisse connaître son identité et le rencontrer s’il le souhaite ». Alors, avec sa compagne, elles ont entrepris de trouver un donneur pour réaliser une insémination artisanale.« On souhaitait que l’enfant ait un père. Mais pas un père qui reconnaisse sa paternité »

On est incapable de dire combien de personnes elle concerne, mais l’insémination artisanale est une réalité en France.

Dans une enquête sur les familles homoparentales publiée en 2014 dans la revue Socio-logos, 14 % (55 sur 405) des mères ont déclaré qu’elles y avaient eu recours. « Concevoir un enfant avec l’aide d’un donneur connu devient le deuxième choix derrière la [PMA]», relevait l’étude.C’est ainsi qu’il y a presque un an, Marie et sa compagne ont eu un garçon. Le couple a fait appel à un « ami proche » qu’elles continuent de voir « très régulièrement ». Marie justifie : « On souhaitait que l’enfant ait un père. Mais pas un père qui reconnaisse sa paternité. Ce n’est pas une famille à trois. » A son fils, Marie parle déjà de son « super-papa donneur ». « On lui dit aussi que le jour où il souhaitera passer du temps avec son papa, il pourra. C’est important qu’il sache qu’il a le choix. »

Alors, avec sa compagne, elles ont entrepris de trouver un donneur pour réaliser une insémination artisanale.
« On souhaitait que l’enfant ait un père. Mais pas un père qui reconnaisse sa paternité »

On est incapable de dire combien de personnes elle concerne, mais l’insémination artisanale est une réalité en France. Dans une enquête sur les familles homoparentales publiée en 2014 dans la revue Socio-logos, 14 % (55 sur 405) des mères ont déclaré qu’elles y avaient eu recours. « Concevoir un enfant avec l’aide d’un donneur connu devient le deuxième choix derrière la [PMA]», relevait l’étude.

C’est ainsi qu’il y a presque un an, Marie et sa compagne ont eu un garçon. Le couple a fait appel à un « ami proche » qu’elles continuent de voir « très régulièrement ». Marie justifie : « On souhaitait que l’enfant ait un père. Mais pas un père qui reconnaisse sa paternité. Ce n’est pas une famille à trois. » A son fils, Marie parle déjà de son « super-papa donneur ». « On lui dit aussi que le jour où il souhaitera passer du temps avec son papa, il pourra. C’est important qu’il sache qu’il a le choix. »
« Je laissais un gobelet »

De son côté, Virginie n’en est qu’« au tout début » de sa recherche de donneur. Elle a contacté l’association homoparentale Les enfants d’arc-en-ciel et se renseigne sur des sites en ligne : « On est tombé sur des rigolos : un homme qui voulait coucher avec un couple de lesbiennes par exemple. A chaque prise de contact, c’est beaucoup de discussions pour mettre les choses très au clair. » Virginie croit avoir le début d’un « contact sérieux » avec un homme en couple, déjà père de famille, qui agit en « soutien à la cause ».

« Il va falloir se protéger mutuellement autant que possible, s’assurer qu’il renonce à ses droits en tant que père et lui assurer qu’on ne lui demandera pas de pension alimentaire ou que l’enfant ne prétendra pas à un héritage.

« Juridiquement, il n’y a pas de cadre. De toute façon, il n’y a rien de légal. »


« Tout se passe sous le manteau », confirme l’avocate Caroline Mécary, spécialiste des droits des personnes homosexuelles. Ainsi, Stéphanie, qui vit en banlieue toulousaine, raconte avoir réservé une chambre d’hôtel dans laquelle elle et le donneur se croisaient. « Je laissais un gobelet dans la chambre et je m’inséminais toute seule avec une pipette de Doliprane, se souvient cette presque trentenaire. Pour ma première fille, j’y suis allée quatre ou cinq fois. Pour la deuxième, ça a marché du premier coup. » Stéphanie explique qu’elle et le donneur ont « signé un contrat, qui n’a qu’une valeur morale. Il a écrit un petit mot aux enfants, en leur expliquant pourquoi il avait fait ce choix ». Chaque année, au moment des fêtes, elle lui envoie un mail avec « des nouvelles des enfants ». Lui se « dévoile peu. J’aurais voulu qu’il me donne une photo mais il n’a pas voulu ».
« Pourquoi faudrait-il suivre un parcours médicalisé, se cacher, aller à l’étranger, payer pour quelque chose de naturel ? »

Derrière le refus du don de sperme anonyme, la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval, auteure de Famille à tout prix (Seuil, 2008), décèle un « souci de transparence, d’historicité, de narrativité ». « Je sens cela comme une demande sociétale, ou en tout cas éthique, qui va de pair avec le refus de l’accouchement sous X et le fait que les enfants adoptés en sachent de plus en plus à propos de leurs origines. »

Cécilia et Marie, mères d’un garçon de 6 ans et de deux jumelles de 4 ans, ne parlent pas du donneur comme d’un « père » et ne souhaitent pas que leurs enfants puissent le contacter dans le futur. Lorsqu’il a été demandeur de photos, à Noël dernier, les deux femmes ont refusé : « On lui avait envoyé des photos des enfants bébés mais là, on n’a pas souhaité. » Si elles n’ont pas eu recours à un don de sperme anonyme à l’étranger, c’est par conviction : « Pourquoi faudrait-il suivre un parcours médicalisé, se cacher, aller à l’étranger, payer pour quelque chose de naturel et normal ? Ça nous paraissait plus sain ainsi. »

« Beaucoup de couples espéraient pouvoir avoir recours à la PMA en France, observe Geneviève Delaisi de Parseval. Et parmi les déçus, il y a ceux qui se sont mariés pour pouvoir avoir un enfant dans la légalité. »

Aujourd’hui, le recours à l’insémination artisanale place les parents dans une insécurité juridique. « Un peu à l’image des couples divorcés, un paquet d’histoires finissent devant les tribunaux », observe Gwendoline Desarménien, de l’Association des familles homoparentales.
Long parcours judiciaire

L’avocate Caroline Mécary a défendu plusieurs clients devant le juge aux affaires familiales. A l’image d’Erwan, un Parisien de 53 ans qui a dit « oui » à une amie et sa compagne en 2007. « Mon projet, c’était d’être le père de l’enfant, relate-t-il aujourd’hui. On a entendu ce qu’on voulait entendre chez l’autre. Moi, je l’ai fait à la confiance. » Erwan reconnaît l’enfant avant la naissance mais sa présence en tant que père a d’emblée relevé plus du « symbolique » qu’autre chose. « Jusqu’aux 5 ans de ma fille, je la voyais de temps en temps, dans un parc, de telle heure à telle heure. » En 2012, il part s’installer en province : « Je n’ai plus donné de nouvelles pendant quelques mois et, début 2013, j’ai refait signe de vie. » Le contact se fait mal, il demande à voir sa fille mais essuie plusieurs refus… jusqu’au « coup de flip » : « Je me suis dit que je ne la reverrais plus. »

S’ensuit un long parcours judiciaire, jusqu’à l’obtention, en mai, « d’un droit de visite, d’hébergement et de l’autorité parentale conjointe ». Les rapports sont demeurés conflictuels avec les deux mères : « On passe par un espace de rencontre, ça donne lieu à des discussions avec des psychologues. Avec ma fille, ça se passe bien. Je la vois tous les quinze jours. Elle m’appelle par mon prénom. Sa mère ne m’a pas du tout identifié comme le père. »

Erwan referait les choses différemment, tout comme Thomas et David. Ce couple d’hommes a eu un enfant il y a sept ans, Ruben, avec une amie célibataire « qui arrivait sur ses 40 ans ». « Il y a des tas de choses qu’on n’avait pas anticipées », reconnaît David. Des degrés d’implication différents, des envies différentes… et ce jour où « elle n’a pas ramené l’enfant ». Après deux ans de bataille juridique, David et Thomas ont obtenu la résidence alternée. Ils ont lancé un projet de deuxième enfant. Mais cette fois, aux Etats-Unis, avec une mère porteuse et une donneuse d’ovules. Ils ne veulent pas reprendre de risque.
La promesse non tenue de la PMA

La procréation médicalement assistée (PMA) n’est pas ouverte aux femmes célibataires ou en couple de même sexe en France, bien que la promesse figure dans le projet du PS pour 2012 et que François Hollande s’y soit déclaré favorable en février 2012 dans un entretien à Tétu. Le gouvernement a renoncé à cette mesure après la mobilisation de La Manif pour tous contre le mariage gay en 2013.

En Europe, la PMA est ouverte à toutes depuis 1988 en Espagne, 1994 aux Pays-Bas ou encore 2007 en Belgique. Sans que l’on puisse déterminer leur nombre, des couples de Françaises se déplacent donc à l’étranger pour concrétiser des projets de grossesse. Mais la démarche est ­coûteuse (quelques milliers d’euros) et nécessite souvent plusieurs voyages.

Merci à la journaliste Julia Pascual de nous avoir autorisés à publier l’article en entier

http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/12/28/ces-couples-de-lesbiennes-qui-veulent-un-papa-pour-leur-enfant_4838495_3224.html

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PMA : «Jusqu’où nous faudra-t-il aller ?» http://pmapourtoutes.org/2015/11/pma-jusquou-nous-faudra-t-il-aller/ http://pmapourtoutes.org/2015/11/pma-jusquou-nous-faudra-t-il-aller/#comments Wed, 18 Nov 2015 17:49:15 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=792 [Revue de Presse] Par Catherine Mallaval — 17 novembre 2015 sur Libération Sixième épisode du récit de Jeanne et Maïwen, un couple de femmes qui a choisi la procréation médicalement assistée pour devenir mères. Elles. Maïwen, 33 ans, et Jeanne, 29 ans, deux femmes, un couple marié. Leur désir d’enfant est venu progressivement et ne les lâche plus. Depuis bientôt

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[Revue de Presse]

Par Catherine Mallaval

Sixième épisode du récit de Jeanne et Maïwen, un couple de femmes qui a choisi la procréation médicalement assistée pour devenir mères.

Elles. Maïwen, 33 ans, et Jeanne, 29 ans, deux femmes, un couple marié. Leur désir d’enfant est venu progressivement et ne les lâche plus. Depuis bientôt deux ans, elles tentent de réaliser leur rêve en recourant à la procréation médicalement assistée (PMA), avec don de sperme. A l’étranger, car la France persiste à refuser aux couples d’homosexuelles le droit de bénéficier d’une PMA. Elles ont choisi la Belgique qui propose un don «ouvert» : à sa majorité, si l’enfant le souhaite, il peut avoir accès à ses origines, rencontrer son donneur.

Parce que beaucoup se disent opposés à l’ouverture de la PMA aux couples de femmes, sans forcément bien connaître le sujet, Maïwen et Jeanne ont proposé à Libération de publier le journal de bord de leur bataille pour fonder une famille. Le premier épisode est paru le 13 avril 2014. Après des échecs à répétition, et un gros besoin de souffler, elles ont repris leurs tentatives. Et leur récit.

Maïwen espère toujours porter un enfant, prête à enchaîner les traitements de stimulation et les rendez-vous médicaux dictés par son cycle menstruel.

Lire la suite de l’article…

Retrouvez les cinq épisodes précédents sur Liberation.fr

Catherine Mallaval

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J’ai compris qu’il faudrait se débrouiller seule. http://pmapourtoutes.org/2015/11/jai-compris-quil-faudrait-se-debrouiller-seule/ http://pmapourtoutes.org/2015/11/jai-compris-quil-faudrait-se-debrouiller-seule/#comments Sun, 01 Nov 2015 18:36:20 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=778 je viens de lire cet article : « Grande semaine de la PMA pour Toutes : On ne lâche rien ! » Et je suis heureuse enfin de lire cela car je me sentais vraiment très seule dans ma belle Normandie. Il est peut être plus simple à Paris de trouver des femmes dans le même cas.

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je viens de lire cet article : « Grande semaine de la PMA pour Toutes : On ne lâche rien ! »

Et je suis heureuse enfin de lire cela car je me sentais vraiment très seule dans ma belle Normandie. Il est peut être plus simple à Paris de trouver des femmes dans le même cas.

Ceci dit, je souhaite témoigner à mon tour. J’ai aussi le sentiment d’inachevé, car j’ai pleuré de voir François Hollande être élu, j’ai vu mon désir d’enfant se réaliser. Il y a d’abord eu le mariage pour tous qui a été très long à venir car oui un an c’est très long lorsqu’on attend après. Puis plus rien sur la PMA … Enfin si, il y a eu la manif pour tous et j’ai eu envie de pleurer de tristesse cette fois ci.

En effet , j’ai compris a ce moment là qu’il faudrait se débrouiller seule.

J’ai commencé à m’inscrire sur un site de co-parents mais cela n’a rien donné car payant et les hommes ne donnent pas leur sperme mais cherche une mère pour faire un enfant. Mon souhait est d’élever mon enfant avec ma femme et pas avec une tiers personne. Au vu de cet échec je me suis tournée vers un forum pour trouver des hommes qui donneraient leur sperme mais la encore beaucoup de pervers derrière des profils d’homme qui veulent le faire de façon « naturelle » : il faut comprend faire l’amour… parce que soit disant c’est la manière qui réussi le plus à coup sur ! Selon les dire de ces mêmes hommes.

J’étais prête à le faire en connaissant les conséquences comme les MST et quoi dire à l’enfant plus tard… Tout un tas de questions auxquelles je n’ai pas répondu car mon amie ne voulait pas de cela.

Alors elle s’est mise à cherche du sperme sur internet. Et la ! Oh bonheur une banque de sperme danoise accessible aux Françaises. Enfin une bonne nouvelle, nous avons donc trouvé un donneur avec un profil très complet qui permet de parler à l’enfant de sa conception tel que nous le souhaitons. Bien sur, il faut souligne le prix exorbitant que cela coute.

Je suis aujourd’hui écœuré par ce gouvernementcar je vieillie et mon horloge biologique de femme tourne et je n’ai pas pu tomber enceinte par ma dernière méthode car il y a moins de suivi que d’aller en Belgique. Cela nous a couté très cher et donc l’opération ne peut se renouveler sans parler du stresse d’être « hors la loi »….
Voici pour mon témoignage. Je veux bien me prêter à toutes questions.
Merci de m’avoir lu
Laetitia

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Moi, j’ai deux mamans ! http://pmapourtoutes.org/2015/10/moi-jai-deux-mamans/ http://pmapourtoutes.org/2015/10/moi-jai-deux-mamans/#comments Sun, 25 Oct 2015 18:54:49 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=718 Les gens sont avenants, souriants, se parlent. Ils sont de toutes les couleurs, les formes, les religions, les mouvances. Ils ont le droit d’être comme ils le souhaitent et tout cela s’autorégule dans la douceur. A San Francisco, les hommes peuvent être des femmes, les femmes des hommes, les milliardaires peuvent porter des sweets à

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Les gens sont avenants, souriants, se parlent. Ils sont de toutes les couleurs, les formes, les religions, les mouvances. Ils ont le droit d’être comme ils le souhaitent et tout cela s’autorégule dans la douceur. A San Francisco, les hommes peuvent être des femmes, les femmes des hommes, les milliardaires peuvent porter des sweets à capuche, avoir 20 ans et font le « buzz ».

J’étais à la caisse d’un supermarché en train de pâlir en voyant les chiffres défiler (SF est une ville très chère, de plus en plus chère, pas loin de l’extrêmement chère, plus les taxes).

A la caisse du supermarché donc, mon caissier était brun, barbu, 25 ans, plutôt beau gosse, les ongles fait avec un superbe vernis rouge vermeil.

Je vous laisse imaginer la même chose en France même si ce charmant jeune homme n’aurait jamais pu passer l’entretien d’embauche.

Au même moment, la personne qui empaquetait nos affaires commence à discuter avec mon fils, et tout à coups, le petit lui dit fièrement : « Moi, j’ai deux mamans ! » La première fois qu’il me l’a faite celle-là, c’était dans le TGV entre Lyon et Grenoble. Il discutait avec le petit en face de lui puis tout à coup, après un moment de silence, il dit tout haut, un rien arrogant : « moi j’ai deux mamans ».

Un blanc s’ensuivit, le wagon entier suspendait son souffle. Prise au dépourvu, j’ai souri, acquiescé un peu bêtement et la vie a finalement repris, comme si de rien n’était.

Dans ce supermarché, à San Francisco, j’étais parée. Il m’avait déjà fait le coup, je ne me ferais pas surprendre une seconde fois. Je ne rougirai pas, je ne bégaillerai pas. Et pourtant…

Cette dame qui empaquetait nos affaires lui répondit du tac-au-tac :« moi aussi j’ai deux mamans ». Il en fut soufflé, j’en fus soufflée.

Bienvenue à San Francisco les ami-e-s ! — Je vous laisse imaginer la même chose en France 😉

Lire l’article sur WALF

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Le slogan « PMA pour toutes » me casse les ovaires http://pmapourtoutes.org/2015/10/le-slogan-pma-pour-toutes-me-casse-les-ovaires/ http://pmapourtoutes.org/2015/10/le-slogan-pma-pour-toutes-me-casse-les-ovaires/#comments Sun, 25 Oct 2015 11:30:05 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=685 Disons-le franchement, le slogan « PMA pour toutes » me casse les ovaires. Pas casse couilles, non non. Je suis un mec et j’ai un appareil génital capable de porter un enfant ; je pourrais être enceint si je le voulais. J’ai eu mes règles comme pas mal de meufs, mais pas toutes, et comme quelques mecs.

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Disons-le franchement,
le slogan « PMA pour toutes »
me casse les ovaires.

Pas casse couilles, non non. Je suis un mec et j’ai un appareil génital capable de porter un enfant ; je pourrais être enceint si je le voulais. J’ai eu mes règles comme pas mal de meufs, mais pas toutes, et comme quelques mecs. J’ai douillé comme tout le monde, en luttant contre la transphobie de la société et le cissexisme intériorisé.

Dysphorie. Je déteste ce mot mais c’est ce que je ressentais. J’ai commencé les hormones et mes règles se sont arrêtées. Oh, j’ai bien encore quelques douleurs, mais mon corps a enfin arrêté de faire ce que j’ai détesté dès mes premières règles : se préparer à enfanter.

A partir de là il y a plusieurs problèmes. Je pense à toutes les personnes qui ne sont pas des femmes et qui pourraient porter un enfant. Qui sont aussi concerné-e-s par la PMA.

Ce slogan accordé au féminin, c’est soit nier nos identités et nous glisser cruellement à l’oreille que nous sommes des femmes, soit nous oublier et rabaisser nos fiertés.

J’ai un utérus, des ovaires, un vagin, un clito, j’en suis fier.

Et nous oublier, c’est aussi politiquement honteux. Les personnes trans* sont toujours les oubliées des luttes qui se targuent d’être LGBT. Je comprends qu’il puisse y avoir des réticences, je sais que ça peut lancer un débat, qu’il va falloir expliquer aux gens le cissexisme, mais ce slogan au féminin est à mes yeux de la lâcheté. Eh quoi, vous avez peur de nous ? Peur de nos fiertés ?

Faisons avancer tout le monde ensemble, pour une fois. On ne peut plus dire qu’on verra cela ou ceci après telle ou telle lutte.

Pour moi, c’est ensemble, ou rien.

Colin

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Cher François http://pmapourtoutes.org/2015/10/cher-francois/ http://pmapourtoutes.org/2015/10/cher-francois/#comments Sun, 25 Oct 2015 11:00:53 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=585 Je le dis tout de go, en matière de PMA, le parti socialiste nous doit des excuses et toute déclaration socialiste sur le sujet qui ne commencera pas par des excuses n’aura aucune valeur à mes yeux. Et j’annonce que si la PMA n’est pas ouverte aux lesbiennes sous ce quinquennat, je promettrai de voter PS

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Je le dis tout de go, en matière de PMA, le parti socialiste nous doit des excuses et toute déclaration socialiste sur le sujet qui ne commencera pas par des excuses n’aura aucune valeur à mes yeux.

Et j’annonce que si la PMA n’est pas ouverte aux lesbiennes sous ce quinquennat, je promettrai de voter PS dans le Journal du Dimanche en 2016 mais je ne le ferai pas. Puis j’informerai Le Monde que 100 de mes neurones y sont favorables, mais que mon hypophyse s’est autosaisie du débat et qu’il faut attendre qu’elle sécrète un avis.

J’ajoute que la prochaine fois qu’un ou une socialiste me promettra à trois semaines de la présidentielle que ma vie va changer afin que je vote PS les yeux fermés, au premier ou au deuxième tour, c’est du Vatican, comme Manuel Valls, que j’annoncerai que peut-être, dans un bulletin séparé, mais en fait non, il n’en est pas question, pas avant 2027, je ne suis pas apaisée. Puis je recevrai les opposants du parti socialiste dans mes bureaux, ou au troquet d’à côté, comme d’autres reçoivent La Manif pour tous à l’Elysée, et je ferai mine de les écouter. Pour finir,afin de les apaiser, j’enterrerai mon vote PS sur RTL pour au moins 15 ans de plus. Comme cela ne suffit pas je ferai déclarer sur Europe 1 que je ne suis pas prête et que le sujet ne m’intéresse pas.

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Revendiquée discrètement par les lesbiennes depuis 1999 et un peu moins discrètement depuis 2004, on ne peut pas dire que la PMA ait crevé l’écran avant 2012. Elle se pratique pourtant depuis les années 1980, est encadrée depuis 1994,au seul profit des couples hétéros.

Médiatiquement, elle est un peu mort-née. Attendue depuis 15 ans, elle nous aura fait rêver deux petites années avant de nous être enlevée. Un peu comme pour le PACS le 9 octobre 1998, il ne s’est pas trouvé assez de députés pour la voter, mais à la différence du PACS, elle n’a pas été votée quatre jours après.

En 2010, lors du vote de la loi sur la bioéthique, le PS avait adopté une position claire: « L’accès à l’AMP (assistance médicale à la procréation) doit être ouvert aux femmes sans condition de situation de couple ou d’infertilité ». Depuis il se fourvoie.

Sandrine Dechaume

 

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Dis maîtresse, apprends-moi la famille ? http://pmapourtoutes.org/2015/10/dis-maitresse-apprends-moi-la-famille/ http://pmapourtoutes.org/2015/10/dis-maitresse-apprends-moi-la-famille/#comments Sun, 25 Oct 2015 09:04:52 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=669 Je dédie ce texte à toutes les personnes qui se retrouvent dans la case « famille homo-parentale » ainsi qu’à toutes les personnes qui ont besoin de les y mettre. Après le parcours du combattant de la conception, vient celui de l’éducation. Je ne vais pas m’attarder sur l’éducation de tes enfants car c’est très

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Je dédie ce texte à toutes les personnes qui se retrouvent dans la case « famille homo-parentale » ainsi qu’à toutes les personnes qui ont besoin de les y mettre.

Après le parcours du combattant de la conception, vient celui de l’éducation.
Je ne vais pas m’attarder sur l’éducation de tes enfants car c’est très personnel et elle coule de source. Je vais plutôt faire un crochet et m’attarder sur celle des AUTRES.
Les autres au sens large du terme. L’entourage à qui jusqu’à présent tu n’avais pas vraiment pensé raconter ta vie. Comme ta boulangère, la dame au passage piéton, le monsieur de la poste, le garagiste du coin ou la MAITRESSE.

Tu savais que tu étais différent de la majorité de la populace, et tu avais appris à vivre avec. Tu t’étais construit tout un tas de repères, de sujets à éviter avec certain(e)s, de lieux que tu pouvais préférer en tenant la main de ton ami(e) ou sans tenir la main de celle-ci (ou de celui-ci).

Finalement ta vie coulait un peu comme un long fleuve tranquille. Avec ses joies, ses peines, ses espoirs. Mais voilà, Étienne Chatillez te l’avais dit en 1988, la vie n’est pas ce fleuve, et même si tu t’étais appelé Groseille il en aurait été ainsi.

Tu voulais être maman, ou papa, ou maman-papa ou papa-maman, peut importe le terme, tu voulais un gosse, peut-être même plusieurs. Et puis voilà… Maintenant tu l’as. Bienvenue dans ta nouvelle vie !

A partir de là, deux options, dont une totalement inadmissible, uniquement pratiquée par les familles hétéro-parentale dans un temps très ancien, comme jusqu’en 2014 et certainement 2015. J’ai nommé, le mensonge.
Tu veux que ton gamin grandisse dans un monde meilleur plus « open-minded » plus inclusif, et pour cela que tu le veuilles ou non, il va falloir que tu éduques ton prochain.

Car, l’ami(e) gay, lesbienne que tu es, tu vas maintenant faire ton coming out. Pas à ta famille, non, aux AUTRES. TOUS LES AUTRES. Bonjour je m’appelle machin(e) et je suis gay, enchanté.
Ah oui, je sais ça fait bizarre au début et même après je te rassure.
Si jamais des hétéros nous lisent, imaginez-vous en train de vous justifier sur votre orientation sexuelle à tout bout de champ. Bonjour, moi c’est Robert, je suis hétéro. C’est un peu « weird » comme dirait Ellen Page, non ?

Ceci étant, revenons à l’éducation. L’autre matin, j’avais pour mission de parler à la maîtresse de mon fils au sujet d’une feuille de communication avec la famille. Celle-ci commence ainsi :
« Maman, Papa,
Je …. »

Bon, que dire si ce n’est ouch !
Étant donné qu’elle a choisi un mode de communication où elle fait parler l’enfant à ses parents, commencer de façon autoritaire par « maman, papa » est quand même un peu risqué.
Que dire du père ou de la mère célibataire. De ceux élevés par leur grands-parents. Ou imaginez le parent qui se retrouve seul après le décès du conjoint, c’est bof comme intro pour une feuille de communication avec la famille.
Avec la maîtresse j’avais déjà fait notre coming out dans tous les sens. Et du coup, cette histoire de feuille me semblait presque un détail, tellement évident qu’entre deux portes, sans vraiment prendre garde, je lui demande comme ça :
« Je ne veux pas vous ennuyer mais pourriez-vous changer le Maman, Papa en autre chose comme Maman, Maman par exemple sur notre feuille pour la famille. Ca nous éviterait de barrer »

Là, contre toute attente, je la vois faire une tête bizarre et elle me répond, sans sourciller :
« Je peux vous demander pourquoi ça vous dérange ? »…

Lire le post intégral sur WALF

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La PMA pour toutes est de l’ordre de la santé publique. http://pmapourtoutes.org/2015/10/la-pma-pour-toutes-est-de-lordre-de-la-sante-publique/ http://pmapourtoutes.org/2015/10/la-pma-pour-toutes-est-de-lordre-de-la-sante-publique/#comments Sun, 25 Oct 2015 09:00:41 +0000 http://pmapourtoutes.org/?p=558 Je suis en couple avec une femme depuis 12 ans. A ceux qui disent que les couples homosexuels ne sont pas des couples stables, je dirais qu’ils ne sont ni plus ni moins stables que les couples hétérosexuels. Mon couple est stable. Et nous avons tout de suite voulu avoir un enfant. Dès 2006, nous

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Je suis en couple avec une femme depuis 12 ans. A ceux qui disent que les couples homosexuels ne sont pas des couples stables, je dirais qu’ils ne sont ni plus ni moins stables que les couples hétérosexuels. Mon couple est stable. Et nous avons tout de suite voulu avoir un enfant.
Dès 2006, nous avons cherché un gynécologue en France, qui puisse nous suivre dans notre aventure belge. Nous avions en effet décidé de passer par la PMA. J’étais jeune, en bonne santé, nous pensions que je serais rapidement enceinte. La réalité fut toute autre.
La PMA en Belgique, c’est un premier rendez-vous explicatif (et 160 euros pour deux aller-retour, parce qu’on peut prendre les billets de Thalys à l’avance). C’est ensuite poser des jours de congés du jour au lendemain, et payer encore 400 euros à chaque trajet (parce que là, forcément, on prend les billets au dernier moment).
C’est aussi payer sur place quelques centaines d’euros à chaque insémination artificielle.

la PMA, pour nous, c’est passer nos payes dans les cliniques étrangères et dans les billets de Thalys.

Est-ce juste au regard de tous les couples hétérosexuels qui sont pris en charge à 100% et vont dans des centres PMA agréés en France à quelques kilomètres de chez eux ?

Et puis dans notre cas, la PMA, ça a été passer à la FIV parce que toutes les tentatives d’IAD avaient échoué.
La clinique belge m’a prescrit une ordonnance (belge), que j’ai transmise à mon gynécologue en France. Le nom du médicament belge boosteur de fertilité n’était pas le même en Belgique et en France, et surtout le dosage n’était pas fait de la même façon. J’ai demandé à mon gynécologue s’il valait mieux m’injecter la dose immédiatement inférieure ou immédiatement supérieure. Il était perplexe, et nous avons convenu que je prendrais la dose la plus faible possible.

La première FIV a eu lieu. Une FIV, pour nous, c’est se rendre la veille de la ponction en Belgique, prendre une chambre d’hôtel à proximité de la clinique, arriver vers 8h du matin à la clinique, subir une anesthésie générale puis une ponction ovarienne, se réveiller, et partir prendre son train dans la foulée, un peu dans les nuages.

C’est aussi revenir trois à cinq jours plus tard, reprendre le Thalys, se faire réimplanter des embryons, repartir dans la foulée. Une IAD ou une réimplantation d’embryons dure une dizaine de minutes, pour autant nous devons bloquer une journée entière et faire un aller-retour en Belgique à chaque fois… Ma première FIV fut un échec. La réimplantation d’embryons congelés fut un échec également. Je devais tout recommencer.

Pour ma deuxième ponction, j’ai voulu mettre « toutes les chances de mon côté », et je me suis injectée la dose d’hormones supérieure. Mon gynécologue français était absent pour l’échographie de contrôle des follicules ovariens. Je me suis rendue dans un centre de radiologie que je ne connaissais pas, où on m’a annoncé un nombre de follicules un peu plus élevé que pour ma première FIV. J’étais contente de ce bon résultat, même si j’avais extrêmement mal au ventre.

Je me suis rendue en Belgique pour la ponction. Avant de m’endormir, le médecin m’a demandé combien de follicules je pensais qu’il pourrait y avoir, j’ai répondu « une dizaine ». A mon réveil, il m’a annoncé 20 follicules ponctionnés. C’est un nombre très élevé.

Ma compagne et moi devions alors rentrer en France. Mais je ne pouvais pas me lever. Je m’évanouissais sans arrêt, j’avais des malaises de plus en plus forts. Les médecins m’ont annoncé que je faisais une hyperstimulation. Mes ovaires étaient devenus aussi gros que des gros melons, et ils craignaient une rupture et un épanchement de sang dans le ventre. J’ai dû rester toute la nuit à la clinique, tandis que ma compagne payait de nouveau un billet de Thalys pour rentrer seule dans la nuit chez nous.

J’avais vraiment mal au ventre, j’ai subi plusieurs examens complémentaires, les médecins étaient inquiets pour moi. Heureusement, je n’ai pas eu de complications. Cela aurait pu néanmoins très mal se terminer.

C’est mon père qui est venu le lendemain me chercher en voiture à la clinique. J’étais incapable de rentrer seule en train, j’avais toujours très mal au ventre, et j’étais nauséeuse à l’extrême. Cette FIV fut encore un échec.

Heureusement, depuis, nous sommes les très heureuses mamans d’un petit garçon de presque 5 ans, joyeux et bien dans sa peau. Notre aventure PMA est derrière nous, mais

je ne peux m’empêcher de ressentir d’abord l’injustice de ce parcours, ensuite la dangerosité de tout cela.

Ma vie et ma santé ont été mises en danger à cause du manque de proximité médicale et de suivi spécifique.

La stimulation ovarienne inhérente à la PMA n’est pas un acte anodin.

Le manque de courage du gouvernement face à ces femmes qui, de toute façon et quoi qu’il arrive, accéderont à leur désir d’enfant, s’apparente à une mise en danger de la vie d’autrui.

La PMA pour toutes est de l’ordre de la santé publique.

Anne Baljas

 

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