Je considère qu’en 2015 il est intolérable que les couples de femmes soient discriminés. En effet, leur refuser la PMA revient à faire de ces femmes des « sous citoyennes », ne bénéficiant pas des mêmes droits que les hétéros.

Refuser la PMA à ces couples est une intrusion intolérable dans leur intimité qui revient à juger le fait qu’une femme couche avec une autre femme.

L’inquisition n’est finalement pas si loin !

L’orientation sexuelle ne doit donc pas être un facteur déterminant pour un accès à la maternité.

Toute femme doit pouvoir si elle le souhaite, accéder à la maternité, peut importe qu’elle soit en couple avec un homme, une femme, un trans, seule…

Ce droit peut sembler évident à certains mais pourtant il ne l’est pas pour beaucoup de monde et c’est ce qu’il faut arriver à imposer.

Il est nécessaire de rappeler que de nombreux couples de femmes sont obligés de passer par des circuits compliqués à l’étranger, coûteux et non légaux pour faire un enfant. De plus, certaines « se font faire » un enfant par un inconnu avec le risque de transmission de maladies que ça implique (VIH, hépatite…). La PMA est donc également un enjeu de santé publique et son accès à toutes les femmes une nécessité !

Deux ans, c’est le temps imparti avant les prochaines élections présidentielles

et ce sont deux années pendant lesquelles il va falloir se battre pour qu’enfin cesse la discrimination et que l’on puisse enfin parler d’égalité.

Ayant des amies lesbiennes, étant pour l’égalité de tous les citoyens, étant une enfant adoptée qui considère qu’avoir 2 papas ou 2 mamans c’est aussi bien que d’avoir un papa et une maman, ayant été une élue de la République Française, étant militante écologiste, je me fais un devoir de défendre jusqu’au bout le droit à la PMA pour toutes !!!

Stop à la discrimination, PMA pour toutes sans distinction d’aucune sorte !!

Anne-Myriam

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Jeune maman hétéro d’une magnifique Louise de 7 mois, je témoigne ici en faveur de la PMA pour toutes.

Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu’évidement le sujet me touche de près, ma sœur étant homo et je me dis toujours j’ai eu la chance immense de porter la vie car je suis une hétéro sans histoire, en couple depuis bientôt 7 ans, ayant même eu le luxe par le passé d’avoir recours à l’IVG car ce n’était pas « le moment ».

Si toutefois j’avais eu des problèmes à procréer, j’aurais eu le droit à la PMA car je suis hétéro, même pas mariée mais je rentre dans cette petite case.

Ma sœur aujourd’hui à le droit de se marier, car en 2015

on s’est dit qu’il était incroyable de retirer aux personnes un droit fondamental donné à tous à la naissance, qu’on supprimait ensuite au nom d’une attirance sexuelle « différente » ?

Pourtant malgré ce droit acquis et le moment venu un réel désir d’avoir un enfant avec sa partenaire, en étant la plus merveilleuse des tatas, la plus investi des marraines, de surcroît la plus belle personne que je connaisse elle n’aura pas le droit d’être maman…

Alors oui à la PMA pour toutes, pour ma sœur, pour toutes celles qui sont en couples et qui sont encore obligées de partir à l’étranger pour pouvoir finalement jouir de leur droit naturel à procréer, oui à la PMA pour légitimer ces familles qui existent déjà !

Sandrine.

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« 

Aurore.

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Bon alors, cette semaine, il paraît qu’on parle PMA.
Dans mon petit monde d’hétérote, ça renvoie à ces couples qui galèrent pendant des années entre test d’ovulation, sexe à heure fixe, pour pas louper le coche, et jambes en l’air post-orgasme pour optimiser leurs chances. Dans mon monde d’hétérote, c’est quand le corps médical met tout en oeuvre pour aider un homme et une femme à avoir les enfants qu’il et elle doivent légitimement – au nom de la grande loi de la Nature – avoir.
Et c’est marrant qu’on parle de ça, parce que j’ai une histoire très personnelle avec la PMA.

Allez, installez-vous confortablement : c’est la séquence confidences !

Un jour, je suis « devenue une femme ». Bien grand mot pour dire que la gamine que j’étais se mettait à saigner tous les mois… enfin, tous les mois, en théorie. Parce que moi, au début, c’était plutôt tous les 2-3 mois et avec des douleurs à se rouler par terre.

Après quelques années à tester tous les antalgiques, ma mère m’a pris rendez-vous chez une endocrinologue pour comprendre ce qui se passait. La spécialiste, plusieurs tests hormonaux à l’appui, m’a annoncé la joyeuse nouvelle : Mes ovaires ne faisaient pas correctement leur boulot !
J’ovulais bien, mais au lieu de libérer entre 1 à 4 ovules par mois – comme la plupart des femmes – mes cycles duraient 3 mois voir 4 ou 5, selon l’humeur de mes ovaires. Ce qui voulait dire qu’au lieu d’avoir 1 à 4 possibilités de procréer, tous les mois, j’avais le même nombre de possibilités mais sur une période de 3 à 5 mois. Réduisant ainsi la probabilité d’y arriver. L’endocrinologue m’a alors expliqué que QUAND je voudrais faire des enfants (oui oui « quand » pas « si »), j’y arriverais peut être, par miracle. Mais qu’il y aurait de fortes chances que je doive passer par la PMA. J’ai donc grandi dans l’idée que cette étape serait, apparemment, un passage obligé de ma vie de femme. En tout cas, cela m’avait été présenté ainsi.
Je me rappelle du moment, au collège, où nous avons abordé la reproduction humaine. Notre professeur a illustré ce chapitre avec une  »charmante » vidéo, montrant le parcours d’une femme passant par la PMA. Je me souviens l’avoir regardé avec beaucoup d’intérêt, en me sentant très concernée. Et je vois encore distinctement l’immense aiguille qu’on lui plantait dans le ventre pour récupérer ses ovules.

J’en ai gardé un souvenir glaçant… Ça, plus la scène, quelques instants plus tard, où on voyait – en gros plan – l’accouchement, parce que LaViCéBô Toussa.
Croyez moi, les filles, ça m’a bien calmé !

Mais aujourd’hui, alors que je vous écris, je réalise à quel point j’ai été privilégiée et à quel point je le suis encore !

Personne n’a douté de mon droit à faire des enfants. Ça semblait même tellement couler de source que cette endocrinologue a cru bon de m’expliquer les étapes par lesquelles je passerais QUAND je voudrais des enfants. Sans même s’intéresser à mon désir, à moi (Bon, je passe sur le sexisme de cette situation, ce n’est pas le sujet !). Non, parce que, moi, j’ai un vagin et que j’ai plusieurs zizi à disposition pour me procurer, très volontiers, des spermatozoïdes. Dans mon monde d’hétérote, la procréation va tellement de soi que les médecins enfilent tout de suite leur costume de super-héros pour secourir les pauvres femmes qui ne pourraient pas accéder à ce droit – que dis-je ! – qui ne pourraient pas réaliser leur devoir de procréation !

Et je me rend compte à quel point c’est injuste. D’un côté il y a moi qui n’ai finalement toujours pas d’enfant – parce que quand j’aurais pu, je n’en avais pas envie – mais qui pourra sans doute encore en avoir, si je le veux. Et il y a certaines d’entre vous, qui brûlent de ce désir ardent de mettre au monde un.e nouvel.le être humain.e mais qui n’en ont pas le droit !

Paye ta discrimination !

Parce qu’une femme qui a le bon goût d’aimer les zizis semble avoir un droit inaliénable de procréer… qu’elle le veuille ou non ! Et moi, qui ai des ovaires capricieux, j’ai soudain plus de droits de faire des enfants que deux femmes avec des appareils génitaux en bon état de marche, qui ont juste besoin d’un petit coup de pouce !

Bon allez les filles, la prochaine fois que je couche avec un homme, je vous met son jus de côté ! C’est ma tournée !

Ben quoi ? On m’a toujours dit qu’il faut pas gâcher ! Et en plus, c’est écolo de recycler !

Auteure: Anaïs H – L’empêcheuse de penser en rond (pour WeAreLesFilles.com)

Article original : http://wearelesfilles.com/pma-postulat-de-maternite-autorisee/

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